21.1 Alignement du texte Nous avons déjà cité quelques environnements qui sont prédéfinis par LaTeX. Nous décrivons ici leur fonctionnement avec plus de précisions. Dans la plupart des ouvrages, le texte est justifié, c'est-à-dire qu'une ligne de texte débute à la marge de gauche et se termine à la marge de droite, les espaces entre les mots étant ajustés en fonction de cet impératif. Pour certains extraits, on peut désirer supprimer cette contrainte en choisissant d'aligner le texte à gauche ou à droite ou de le centrer sur la largeur de la page. Pour cela, on utilise l'un des trois environnements center, flushleft ou flushright
Les commandes \centering, \raggedleft et \raggedright modifient les paramètres de mise en page de LaTeX et s'utilise dans un environnement pour produire un effet similaire aux trois environnements définis ci-dessus. Le placement d'une de ces commandes dans l'environnement principale change donc la pagination de la suite du document tout entier. LaTeX propose trois environnements basés sur les listes. La structure de ceux-ci est identique mais c'est la manière de présenter le texte qui diffère. Pour les trois, chaque nouvel élément débute par la commande \item. Elle accepte un argument optionnel dont l'effet dépend de l'environnement. LaTeX autorise qu'un élément d'une liste soit également une liste. Dans les explications ci-dessous, un élement d'une liste insérée dans le document est de profondeur 1. Si un élément d'une liste est encore une liste, les éléments de cette deuxième liste auront une profondeur 2 et ainsi de suite. Remarque LaTeX propose un environnement plus général intitulé list qui permet à l’utilisateur de définir ses propres environnements de liste. Nous espérons introduire celui-ci dans une future mise à jour de ce guide. Par défaut, itemize commence chaque nouvelle ligne par un symbole dépendant du style et de sa profondeur. Par exemple, un gros point noir pour les éléments de la profondeur 1, un tiret pour ceux de profondeur 2,... L'argument optionnel d'un nouvel élément remplace le symbole. Il est aligné à droite avec les autres symboles et peut même déborder dans la marge de gauche sans provoquer d'erreur. Voici un exemple. |
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Cette liste est obtenue par le texte d’entrée suivant. |
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Une énumération est fort similaire à une liste de points. La différence est le symbole qui identifie un nouvel élément. Dans ce cas, le symbole n'est plus identique pour chaque élément d'une même profondeur mais c'est un symbole qui est incrémenté à chaque nouvel élément. Par exemple, pour la profondeur 1, c'est un nombre et pour la 2, c'est une lettre. Un argument optionnel remplace encore une fois le numéro et ne provoque pas son incrémentation comme le montre l'exemple ci dessous. |
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Cette énumération est obtenue par le texte suivant. |
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Une description se présente comme les deux précédents environnements mais il n'y a pas de symbole qui identifie un nouvel élément. Cependant, la première ligne débute avec un retrait négatif par rapport aux autres. Si un argument optionnel est fourni, il est placé en gras avant la ligne et sert donc d'identificateur de la ligne. |
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Ce texte est obtenu grâce aux lignes suivantes. |
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LaTeX propose trois environnements pour les citations dans lesquels les marges gauche et droite sont déplacées de la même distance. Un poème est similaire à ceux-ci.
Nous laissons le soin à l’utilisateur de tester ces environnements que nous utilisons rarement. |
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Les tabulations sont assez complexes à réaliser en LaTeX et doivent être limitée autant que possible à notre avis. Nous allons tout d'abord décrire systématiquement le fonctionnement des tabulations et ensuite envisager un exemple qui, nous l'espérons, sera beaucoup plus compréhensible. Cet environnement tabbing produit une séquence de lignes (en mode texte) avec un alignement basé sur des tabulations. Les tabulations sont numérotées 0, 1, 2,... Une tabulation est dite définie si on lui a assigné une position horizontale sur la page. La tabulation 0 est toujours définie par défaut (côté gauche de la page) et si une tabulation i (un nombre) est définie, les précédentes le sont également. Le fonctionnement est basé sur les valeurs next_tab_stop et left_margin_tab. Initialement la valeur de next_tab_stop est 1 et celle de left_margin_tab est 0. La valeur de next_tab_stop est incrémentée par \= ou \> et réinitialisée par \\ ou \kill. Les commandes suivantes peuvent être utilisées dans l'environnement.
Considérons à présent un exemple très simple. Nous allons donner le texte introduit pour créer les lignes suivantes. |
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Le texte placé dans le fichier d'entrée est le suivant. Remaque Dans ce cas, il aurait certainement été plus facile d’utiliser un tableau. Pour mettre en forme un tableau avec LaTeX, il existe deux environnements: tabular et array. Ceux-ci s'utilisent de manière similaire. La différence entre les deux est simple: par défaut, le mode texte est utilisé pour les éléments des cellules dans un tabular alors que c'est le mode mathématique pour un array. On distingue les deux environnements essentiellement par l'utilité que l'on en fait: array est utilisé pour créer des matrices (ou tout autre tableau dont les éléments nécessitent le mode mathématique) et tabular pour créer des tableaux dont les éléments sont en mode texte. Un tableau est considéré par LaTeX comme une boite et donc doit être plus petit qu'une page. Décrivons les notions qui sont communes aux deux. Ce que nous écrivons pour tabular dans ces paragraphes reste valable pour array sauf mention explicite du contraire. Ces environnements nécessitent un argument supplémentaire pour spécifier le nombre de colonnes. La syntaxe d'un tableau est
La largeur des colonnes est automatiquement ajustée à la largeur du plus large élément de cette colonne. Il ne peut pas y avoir un & après le dernier élément d'une ligne. On peut inclure un tableau dans un tableau (récursivement). Considérons un exemple pour éclairer tout cela et donnons le code pour créer le tableau qui suit. |
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\begin{tabular}{|l|c|c|c|}\hline L'environnement verbatim restitue exactement le texte d'entrée en sortie. Il respecte tous les caractères (même réservés) ainsi que les espaces et les fins de ligne. La police utilisée est de type typewriter. Cet environnement commence une nouvelle ligne et passe à la ligne lorsqu'il se termine avec l’ajout d’un espace supplémentaire. Il est possible de produire quelques caractères affichés exactement comme introduits mais qui ne se trouvent pas sur une ligne séparée. La commande à utiliser est \verb et sa syntaxe est un peu particulière. Cette commande prend un argument (le texte à afficher) délimité par une paire de caractères identiques (à l'exception de l'espace, de * et d'une lettre). Ainsi les commandes Il y a également l'environnement verbatim* et la commande \verb*. Elles agissent comme verbatim et \verb au fait près qu'un espace produit un caractère particulier. Il y a trois restrictions à l'utilisation de cet environnement et de cette commande: |
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Conception et réalisation : Frédéric Geraerds |
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